Une signature au gout du jour
Pour cette Goodmood au goût de vacances, nous avons un petit peu changé les règles… En effet, nous n’allons pas parler d’une, mais bien de plusieurs publicités enthousiasmantes ! Ce bouquet de bonne humeur nous est offert par le Club des Directeurs Artistiques qui, pour sa 55e Éditions, a lancé la compétition des “Futurs Désirables”.
Ce sera mieux demain ?
L’objectif de cette compétition était simple, réaliser des annonces hypothétiquement diffusées en 2034, qui témoignerait d’un futur enviable. Les concurrents devaient donc déceler des signaux contemporains plus ou moins faibles afin de communiquer sur ces derniers, comme s’ils étaient devenus normes une décennie plus tard.
Ainsi, inspiré des “mois sans” comme le Dry January, ou encore des semaines de travail qui tendent à se raccourcir, l’un des projets vainqueurs est celui de l’agence mnstr, intitulé Régénération Week, dans lequel les créatifs imaginent une semaine d’un monde où l’arrêt complet, au effet aussi bénéfique pour la planète que pour les hommes. Le film d’animation, de plus d’une minute, symbolise bien l’idée des “Futurs Désirables” : le droit à l’optimisme, voire à l’utopisme.
Le second projet lauréat imagine une campagne promotionnelle pour la musée du patriarcat, induisant la fin de ce dernier, et présentant des situations, encore actuelles, avec le regard médusé d’une société plus évoluée, étonnée d’avoir pu un jour être le théâtre de telles situations.
Si certains projets peuvent paraître naïfs, “Futurs Désirables” reste une jolie réussite, aussi bien pour les belles idées mises en lumière que pour le secteur de la publicité dans son intégralité.
Un nouveau rôle à jouer
Dans une société souvent plus encline à montrer le négatif, à se complaire dans la dystopie, par cynisme ou dépit, la compétition “Futurs Désirables” offre un éclairage inédit, plus chaleureux et surtout enrichissant pour tout un secteur.
Que ce concours soit initié par des professionnels de la publicité peut en effet sonner comme une double réponse du métier, d’abord à l’avenir, mais aussi au présent.
Souvent cités dans les professions les plus détestés de France, régulièrement raillés et pointés du doigt dans les contre-utopies les plus populaires de ces dernières années (The Boys, Black Mirror…), il est peu dire qu’à l’ère de la transparence et de la consommation responsable, les publicitaires ne disposent pas d’une grande popularité.
En utilisant la créativité publicitaire pour promouvoir des améliorations sociétales, le Club des Directeurs Artistiques renforce la compatibilité des métiers de la communication avec un avenir durable et responsable, et l’ancre ainsi dans des perspectives plus optimistes qu’à l’accoutumée.
Alors bien sur, le secteur doit encore faire face à ses très nombreuses contradictions, et il y a fort à parier que les publicités dénuées de sens ont encore de belles années devant elles… mais si la communication à réellement le pouvoir d’influer sur les sociétés, elle peut aussi le prouver de la plus belles des manières.